Le récit de la vie de Colette, maintes fois racontée, est devenu un écran à l’œuvre. Colette la charnelle, la débridée, la fille ingrate, la mauvaise mèreà autant de clichés qui ont contribué à l’enfermer dans une grille d’interprétation réductrice. C’est pourquoi Marie-Françoise Berthu-Courtivron et Francine Dugast-Portes ont choisi de raconter une autre Colette dont les ambivalences et les paradoxes dessinent un portrait tout en nuances. On la découvre ainsi traversant les milieux sociaux incarnant les valeurs de la bourgeoisie (l’ordre, le travail) tout en étant fascinée par l’aristocratie et en s’identifiant aux milieux pauvres du music-hall du début du siècle.