De 1684 à 1686, Marc-Antoine Charpentier offrit chaque année une pastorale de Noël à sa protectrice, Marie de Lorraine. Après la mort du petit Louis-Joseph, dernier héritier de la lignée, la figure de l'Enfant-Jésus allait prendre une place centrale dans les dévotions des Guise. Nées de ce contexte, ces pastorales de Noël et antiennes de l'Avent, réunies ici, sont à la croisée des genres profanes et sacrés, du populaire et du savant. Le mystère de la naissance y est évoqué avec un mélange de naïveté et de gravité touché par la grâce.